En voie de disparition

Publié le par claudoz

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C’est l’heure. Fini le travail. Pas encore la maison.
Se mêler à la foule robotisée des actifs. Bousculade sur les trottoirs. Slaloms autour du port.
Les réverbères s’allument. Du bruit. Des voitures. Des scoots. Des sirènes. Des gens. Des cafés qui s’emplissent de buée.

Ce temps avant de commencer une deuxième journée à la maison.

Ouvrir la porte. Suivre l’atmosphère enfumée jusqu’au bar. L’odeur de l’anis. Cet accent qui chante. Cet accent qui traîne. A cette heure tout le monde doit être sourd. Chacun hausse le ton. Chacun veut être entendu. Les verres trinquent. Des rires gras. La fraternité obligée de ceux qui ont fini leur boulot. Qui savent boire. Qui savent fumer :
- Hé t’as une clope pour moi ? J’ai arrêté de fumer tu comprends ?
Et puis les vieux sont encore là. Ils ont fini leur partie de rami. Ils trinquent aussi.
«  Tous ensemble ! Tous ensemble ! Ouais ! Ouais ! »

Des histoires d’ici-maintenant. Des histoires d’hier.
 
C’est sur !
C’est ici que la sardine a bouché le port de Marseille

Publié dans Regards

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