Correspondance - 3
Très chère Rose,
Je quitte à l’instant David Gaëlur. Je ne sais si tu te le rappelles mais je pense que oui, d’abord parce qu’il était beau comme un astre (et c’est toujours le cas !) et aussi parce que j’en ai appris de belles sur vous.
Nous sommes allés prendre un verre en terrasse. Et bien sûr nous avons parlé de toi. De vous. De cet amour platonique d’ados mal terminés que vous avez partagé. Nous nous sommes un peu moqués de ce flirt (j’ai bien ri, j’avoue !) mais j’ai cru comprendre (et c’est l’objet de ma lettre) qu’il te reverrait avec plaisir. Je me suis donc permis de lui donner le lieu et la date de ton vernissage. Il a une maison pas très loin d’ici dans laquelle il vient régulièrement. Il travaille à Paris dans la publicité. Je l’ai trouvé charmant et assez drôle. Il ne peut te faire que du bien.
Je t’embrasse tendrement
Ta grande sœur Mathilde