Les chaises vides (suite)

Publié le par claudoz


 

Avant que de mener une vie de barreau de chaise, Robin avait été un enfant sans histoire. Littéralement.

Sa famille ? Plus qu'aisée. De ces familles que l'on retrouve sur la toile dans le monde  de Bergman. Argent, culture et névrose. Quatre enfants, un garçon. Né trop tôt. Il avait fait marier ses parents. Son père, notaire florissant, s'était lancé dans la politique locale. Mairie, Conseil Général, Sénat.  Sa mère, froide, distante, auréolée d'un certain mystère.

Robin apprit lentement la folie de sa mère. Elle s'était distillée sournoisement dans le quotidien des enfants. Le jour de ses seize ans il avait quitté le lycée privé dans lequel il faisait des études brillantes et était parti travailler au pair à Londres. Son père avait pris le temps de l'y rejoindre. La discussion avait été violente, le retour impossible. Son père lui avait ouvert un compte. Il le couvrait jusqu'à sa majorité, à hauteur d'un loyer décent pour un F3 à Londres.


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