les portes

Dans le dédale des venelles de la Médina elle suivait son instinct. Se côtoyaient la blessure des chats et celle des hommes. La fragrance des épices faisait le lien. Elle s’imaginait grain de silice aux éclats clignotant, suivre les méandres lapis lazuli...

La kasbah domine le fleuve. Murailles ocre rouge, murs blancs d’élégantes demeures à la patine aveuglante, ruelles soulignées du bleu Klein. Patchwork de couleurs éclatantes. Elle cherche la douceur. Elle cherche la fraîcheur. Le jardin des Oudayas. Le...

Chorégraphie au seuil de la médina Elle, la casaque printanière Sybille confiante des jours qui s’étirent Elle entre Lui, la désinvolture feinte Démiurge du froid et de l’obscurité Il sort

Le long tunnel de tes pensées, anneau de Moebius Le circuit de ses veines Mon monologue intérieur Les emmurés

Silhouettes incertaines, pantins et marionnettes chaussés d’illusions posthumes Dans le creux de la vague, il n’en reste guère de vaillants. Ceux-là même qui chantaient l’alléluia du progrès, se trainent sur les débris de leur raison. Reste le cœur. Malade....

Tu arrives devant la porte Rouge laqué qui sent le lotus Tu t’y mires avant que de soulever le marteau en laiton, masque avenant de la grande faucheuse. Tu te demandes si tu pourrais venir taguer. Trop lisse. La dernière fois que tu as vu ce rouge, c’était...

Les portes du paradis, celles du jardin où murissent les mangues, Les portes de l’ivresse, les portes d’entrée, celles de sortie Les lourdes portes de la cité médiévale, les portes de la poésie, Les portes de la folie, les portes de l’évasion Celles de...

Devant la porte du bistroquet, le joueur de vièle embaumait la chaussée de ses notes aux parfums d’orient. Elle attendait, patiente Mélusine. Gardienne de la fontaine de la soif. Elle attendait celui qui allait la trahir. Sentiments polychromes des jeux...

L‘huissier planté au milieu du couloir, attend l’heure officielle de son intervention. Eux, attendent encore un dérèglement de la fatalité qui les sauverait de l’expulsion. Hélas ! Le printemps est là. Le bonheur est dans le pré Cours-y vite, cours-y...

Quelqu’un attend sur le paillasson tondu par la hargne de semelles laborieuses devant la porte rouge Quelqu’un regarde par le judas de la porte rouge celui qui attend sur le paillasson tondu par la hargne de semelles laborieuses