Tell me who stole your smile
Tell me who stole your smile
Est- ce ce griffon païen, le regard perçant, la verve déchirante et l’aile lessivée par la longue route perdue dans le désert de New Mexico ? Il souriait pourtant devant Paris Texas. Et ce n’était que la vitrine édulcorée de tous ses déplacements – rotations sans fin. Des femmes – leurs portraits arrêtés dans sa mémoire – s’effaçaient lentement pixellisées en visages de sable. Leurs noms, esquisses colorées d’une musique silencieuse coulaient dans la trompe de cuivre qui lui servait de carafon.
Tell me who stole your smile
Est-ce l’homme aux yeux qui déshabillent ? Il ne savait rien pourtant du saut dans le prévisible ravin de l’oisiveté. La fente momifiée d’une adolescente accroupie dans un univers public aseptisé l’a happé vers de multiples fictions en diptyques. Il était question d’images. Leurs ombres sous la frange laquée du politiquement correct murmuraient la ligne d’un polar en noir et blanc.
Tell me who stole your smile
Est-ce Eux ? Ceux là même qui exhibent l’éclipse et effacent la pomme ? Ils étaient pourtant des « sans titre ». Point zéro du lieu d’inscription de la « mort plate » sur un mur blanc. Ils ont bu jusqu’à la lie l’empire de l’angle mort. Et sur la couche, et sur le toit, ils ont reconstitué en une composition héroïque le meurtre de Elsie Beckmann
Tell me who stole your smile
I’ll tell you the day before